𝗟𝗘 𝗖𝗘𝗥𝗖𝗟𝗘 𝗩𝗜𝗖𝗜𝗘𝗨𝗫 𝗗𝗘 𝗟’𝗜𝗡𝗔𝗖𝗖𝗘𝗦𝗦𝗜𝗕𝗜𝗟𝗜𝗧𝗘́ – 𝘂𝗻𝗲 𝗯𝗮𝗿𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗶𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝘃𝗶𝘁𝗲́
En tant que fournisseur d’équipements de sports et loisirs pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, un de nos principaux objectifs est de s’assurer que des équipements soient disponibles là où il y en a besoin: arenas, parcs, piscines, plages, terrains de camping, gymnases, ..,
Même si de nombreux décideurs de ces lieux sont conscients, attentifs ou même engagés en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité, on nous répond de temps à autres qu’il n’y a pas de besoin en équipements adaptés puisqu’il n’y a pas de personnes en situation de handicap parmi leurs visiteurs ou clients.
Cette perception n’est pas sans conséquences, ce qui en fait un obstacle en soi – la première étape de ce que j’appelle, parmi d’autres, le cercle vicieux de l’inaccessibilité.
COMMENÇONS PAR LE COMMENCEMENT
Soyons clairs : le but de cet article n’est pas de moraliser ou de pointer du doigt.
L’inclusion est au cœur de notre mission et de nos et de nos valeurs. J’espère que les lecteurs prendront cette tribune comme une occasion de voir les choses sous un autre angle sans se sentir critiqués.
PREMIÈRE ÉTAPE : DES LIEUX INACCESSIBLES
Le cercle commence par des lieux inaccessibles ou difficiles d’accès et des activités impraticables. Il y en a un peu partout, à l’extérieur comme à l’intérieur: portes ou trottoirs étroits, escaliers, terrain accidenté (sable, terre battue, gravier, herbe…).
Même si une période avec des béquilles, un déambulateur ou un fauteuil roulant peut être une révélation, les barrières ne sont pas forcément évidentes pour la plupart d’entre nous – et encore moins pour celles liées à des déficiences visuelles ou auditives.
DEUXIÈME ÉTAPE : LE « NO-MAN 𝐴𝑉𝐸𝐶 𝑈𝑁 𝐻𝐴𝑁𝐷𝐼𝐶𝐴𝑃 ‘S LAND »
En raison de ces obstacles à l’accessibilité, les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite sont souvent dans l’impossibilité de visiter des lieux ou de participer pleinement à des activités. Cette absence n’est pas le reflet d’un manque d’envie d’y être, mais plutôt d’une plutôt une conséquence des barrières physiques qui les empêchent de venir, ce qui conduit à la troisième étape…
UNE PERCEPTION TROMPEUSE DE LA RARETE
Lorsque les propriétaires ou les gérants de lieux difficiles d’accès ne voient pas de personnes en situation de handicap fréquenter leur établissement, ils en concluent naturellement qu’il n’y a pas de demande ou de besoin d’accessibilité et d’amélioration. Cette perception de rareté peut être renforcée par un manque de sensibilisation et de compréhension des divers besoins de la communauté des de la communauté des personnes en situation de handicap.
En l’absence d’un retour d’information direct ou d’une demande visible, cette idée fausse selon laquelle l’accessibilité n’est pas une priorité peut persister.
LE MANQUE D’ACTION
Sur la base de cette perception, les décideurs peuvent ne pas prendre de mesures pour rendre leurs activités et lieux plus accessibles. Ils peuvent considérer ces améliorations comme des dépenses d’énergie et/ou financières inutiles, ou tout au plus des projets non prioritaires.
Cette inaction contribue au maintient de l’inaccessibilité des espaces, créant ainsi un cycle qui se renforce de lui-même. L’absence d’accessibilité continue de dissuader les personnes en situation de handicap, qui restent absentes, renforçant ainsi la fausse perception de rareté.
BRISER LE CERCLE VICIEUX
Pour rompre le cycle de l’inaccessibilité, l’adoption d’une approche proactive peut contribuer efficacement à lever les obstacles sous-jacents qui empêchent les personnes en situation de handicap de participer pleinement à la société. Cela peut se faire par le biais de différentes actions :
𝙀́𝙙𝙪𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙨𝙚𝙣𝙨𝙞𝙗𝙞𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣
Sensibiliser à l’importance de l’accessibilité et des divers besoins des personnes en situation de handicap est cruciale. L’éducation peut contribuer à dissiper les mythes et les idées recues, favorisant un état d’esprit plus inclusif. Les ateliers, les sessions de formation et les activités communes peuvent être des outils efficaces à cet égard.
𝙀𝒏𝙜𝒂𝙜𝒆𝙢𝒆𝙣𝒕 𝒄𝙤𝒎𝙢𝒖𝙣𝒂𝙪𝒕𝙖𝒊𝙧𝒆
L’implication auprès de la communauté des personnes handicapées peut apporter des informations et retours d’expérience précieux. Des consultations avec les personnes
concernées, les groupes de défense et les experts en accessibilité peuvent aider à identifier les obstacles et proposer des solutions pratiques. Leur contribution peut également mettre en évidence la demande d’accessibilité et aider à définir les priorités.
𝘾𝙤𝙣𝙘𝙚𝙥𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙞𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙫𝙚
L’adoption d’une approche de conception inclusive dès le départ peut permettre d’éviter de nombreux obstacles à l’accessibilité. Il s’agit de prendre en compte dès le début les besoins de tous les utilisateurs y compris les personnes ayant des besoins spécifiques. Les principes de conception universels peuvent guider la création d’espaces accessibles à tous.
ELLE NOUS CONCERNE TOUS
Mais l’étape la plus importante pour arrêter cette boucle « sans fin » dépend de notre perception du handicap et de la façon dont nous voyons les autres et nous-mêmes.
Dans presque tous les événements où nous avons l’occasion de présenter certains des équipement que nous offrons au grand public, on me dit à quel point ils sont géniaux, mais la plupart des visiteurs « ne connait pas de personne handicapée ».
Cette remarque récurrente me frappe : certaines de nos capacités ne sont-elles pas réduites alors que nous et nos proches avançons dans l’âge? Notre mobilité n’est-elle pas altérée lorsque, à la suite d’une blessure, nous nous retrouvons avec une jambe ou un bras bandé ou plâtré?
Les faits sont là: nous sommes tous – ou nous serons tous – une personne handicapée tôt ou tard. L’inclusion et l’accessibilité profitent à tous, y compris le futur nous-mêmes!
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𝐸𝑛𝑐𝑎𝑑𝑟𝑒́ 𝑝𝑎𝑔𝑒 1: 𝐿𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑜𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑔𝑒́𝑛𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑍
Environ 34% des jeunes adultes souffrent de problèmes de santé mentale, et beaucoup recherchent des environnements d’entraînement qui favorisent le rétablissement physique et mental. Cette génération apprécie les espaces qui permettent de prendre soin de soi et de décompresser, ce qui les aide à gérer le stress et à prendre confiance dans leur parcours de remise en forme.